Intervention de Benjamin Saint-Huile

Séance en hémicycle du vendredi 4 novembre 2022 à 16h30
Motion de censure — Discussion et vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Saint-Huile :

Reconnaissons que ceux qui dirigent ont une plus grande responsabilité et affrontent des difficultés massives. Toutefois, les oppositions doivent défendre des perspectives différentes. Après le recours à l'article 49.3, nous sommes suspendus à votre décision : quels amendements seront retenus et pourquoi ? Un groupe politique sera-t-il mieux traité qu'un autre ? Dans l'affirmative, faut-il y voir un signal politique, un message peut-être, une preuve ou une promesse de lendemains qui chantent ? Difficile à dire !

Le budget conforte le bouclier tarifaire de 45 milliards – très bien. Du point de vue du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, le problème tient plutôt à son absence de ciblage. Le filet de sécurité pour les collectivités territoriales est en revanche une bonne chose. J'avais eu l'occasion, lors des questions au Gouvernement, d'interpeller M. Le Maire sur les aides aux entreprises. Depuis, vous avez fait évoluer les dispositifs ; je vais éviter de dire que j'avais raison, mais nous sommes dans une situation très compliquée, nous le mesurons bien. Le tissu économique est très fragile et nous attendons une protection de l'État.

Des amendements importants ont été retenus, concernant les AESH ou le maintien de places aux urgences. Le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires s'y retrouve partiellement, avec sept amendements retenus. Je pourrais les lister et le ministre Dupond-Moretti pourrait m'objecter que ce n'est pas si mal. Certains concernent le contrat de redressement en outre-mer (Corom), la continuité territoriale ou les catastrophes naturelles. Néanmoins, beaucoup d'éléments qui font partie de notre ADN manquent : la Corse, avec notamment le problème de la spéculation immobilière, mais aussi l'accès à l'eau, en particulier outre-mer.

Au-delà de ces quelques déceptions, il y a la mauvaise surprise. L'élu local que j'étais il y a peu vous le dit avec gravité, sans surjouer : nous sommes surpris et inquiets de la réintégration des contrats de confiance, qui sont la suite – différente, j'en conviens – des contrats de Cahors. Ce qui avait été refusé par la représentation nationale dans le cadre de la loi de programmation revient par la fenêtre.

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